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    Ce passage laisse entrevoir une lumière de liberté.

     

    Aucune tristesse et aucune désolation,

     

    Plongé entre deux mondes, cet endroit magnifique perdu au milieu de nulle part.

     

    Rien ne peut venir perturber ce moment de détente bien mérité.

     

    Ce paysage nous entraine avec lui dans son délire.

     

    Gare à la chute !!

     

    Tout bascule.

     

    La terre, le monde, et nous avec.

     

    Côté  pont, on peut voir la beauté, et de l'autre  il a  l'étrange, le mystère, on ne sait pas trop ce que cela peut bien cacher.

     

    Paysage désertique, de dunes et de sable... des bras, des jambes, des corps

     

    Tout est presque illusion. Devrait être illusion !!

     

    Que fait cette tour plantée là ? un phare ???

     

    Des créatures étranges volent au-dessus de cette mer qui semble calme : vautours, charognards ?

     

    Surprenant  !  cela cache peut être quelque chose de terrible ? secousse sismique, morts massives d’immigrés tombés à l’eau !

     

    Pauvres gens .... venus chercher un monde meilleur

     

     

     

     

     


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  • L ALLIGATOR - Robert DESNOS..................

     

     

     

     

    Sur les bords du Mississipi

    Un alligator se tapit.

    Il vit passer un négrillon

    Et lui dit : « Bonjour, mon garçon. »

    Mais le nègre lui dit : « Bonsoir,

    La nuit tombe, il va faire noir,

    Je suis petit et j’aurais tort

    De parler à l’alligator. "

    Sur les bords du Mississipi

    L’alligator a du dépit,

    Car il voulait au réveillon

    Manger le tendre négrillon.

     

     

     

     

     


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    LETTRES. FLEURS.......................

     

     

     

     

    D’écrire des mots


    Je ne sais me passer


    Les lettres sont des fleurs


    Elles fleurissent la prairie


    Des fleurs qui  irisent le ciel

     

    Comme une pluie d’étoiles


    Le chef d’orchestre

     

    De ces pétales dansants

     

    Est un rêveur, au cœur songeur…

     

     Qui manie la baguette avec amour   

     

     

     

     

     


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    MINERAI NOIR  - HYMNE AU PEUPLE NOIR

     

     

     

    Quand la sueur de l'Indien se trouva brusquement tarie par le soleil
    Quand la frénésie de l'or draina au marché la dernière goutte de sang indien
    De sorte qu'il ne resta plus un seul Indien aux alentours des mines d'or
    On se tourna vers le fleuve musculaire de l'Afrique
    Pour assurer la relève du désespoir
    Alors commença la ruée vers l'inépuisable
    Trésorerie de la chair noire
    Alors commença la bousculade échevelée
    Vers le rayonnant midi du corps noir
    Et toute la terre retentit du vacarme des pioches
    Dans l'épaisseur du minerai noir
    Et tout juste si des chimistes ne pensèrent
    Au moyen d'obtenir quelque alliage précieux
    Avec le métal noir tout juste si des dames ne
    Rêvèrent d'une batterie de cuisine
    En nègre du Sénégal d'un service à thé
    En massif négrillon des Antilles
    Tout juste si quelque curé
    Ne promit à sa paroisse
    Une cloche coulée dans la sonorité du sang noir
    Ou encore si un brave Père Noël ne songea
    Pour sa visite annuelle
    À des petits soldats de plomb noir
    Ou si quelque vaillant capitaine
    Ne tailla son épée dans l'ébène minéral
    Toute la terre retentit de la secousse des foreuses
    Dans les entrailles de ma race
    Dans le gisement musculaire de l'homme noir
    Voilà de nombreux siècles que dure l'extraction
    Des merveilles de cette race
    Ô couches métalliques de mon peuple
    Minerai inépuisable de rosée humaine
    Combien de pirates ont exploré de leurs armes
    Les profondeurs obscures de ta chair
    Combien de flibustiers se sont frayé leur chemin
    À travers la riche végétation des clartés de ton corps
    Jonchant tes années de tiges mortes
    Et de flaques de larmes
    Peuple dévalisé peuple de fond en comble retourné
    Comme une terre en labours
    Peuple défriché pour l'enrichissement
    Des grandes foires du monde
    Mûris ton grisou dans le secret de ta nuit corporelle
    Nul n'osera plus couler des canons et des pièces d'or
    Dans le noir métal de ta colère en crues.

     

     

     

    René Depestre, Minerai Noir, 1956

     

     

     

     

     


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     Quand tu es dans l’illusion et le doute,  

      Même un millier de livres ne suffit pas  

      Quand tu as compris  

      Un seul mot est de trop  

       

      

    Fen Yang (Philosophe chinois)  

     


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  • TRISTESSES DE LA LUNE    - C. BAUDELAIRE

     

    ( 

    Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
    Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
    Qui d'une main distraite et légère caresse
    Avant de s'endormir le contour de ses seins,

    Sur le dos satiné des molles avalanches,
    Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
    Et promène ses yeux sur les visions blanches
    Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

    Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
    Elle laisse filer une larme furtive,
    Un poète pieux, ennemi du sommeil,

    Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
    Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
    Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

     

     


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    Claude Monet  - les meules

     

     

    Discrètement

    Elle est partie

    La fée d’été

    Elle s’est éteinte

    En même temps

    Que la fleur,

    La dernière fleur de l'été

        Celle à laquelle on va penser cet hiver

     

     


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  • L’ILE AUX SENTIMENTS......

     

     

    Il était une fois, une île ou tous les différents sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris.

    Un jour on annonça aux sentiments que l'île allait couler.


    Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent.


    Seul l'Amour resta.

    L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'ile fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide.

    La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau.
    L'Amour lui dit, - "Richesse, peux-tu m'emmener?" -

     

    "Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi."

    L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, - "Orgueil, aide-moi je t'en prie !" -

     

    "Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau."

    La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda, - "Tristesse,
    laisse-moi venir avec toi." -

     

     "Ooh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'être seule !"

    Le Bonheur passa aussi à coté de l'Amour, mais il était si heureux qu'il n'entendît même pas l'Amour l'appeler !

    Soudain, une voix dit, - "Viens Amour, je te prends avec moi."

     

     C'était un vieillard qui avait parlé.

     

    L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia de demander son nom au vieillard.

    Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla.

    L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir


    - "Qui m'a aidé ?"

     

    - "C'était le Temps" répondit le Savoir.


    - "Le Temps ?" s'interrogea l'Amour.


    - "Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidé ?"

    Le Savoir, sourit plein de sagesse, et répondit :

     

     - "C'est parce que Seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la Vie."

     

     


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