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    MADONES.... Bernard Lavilliers

     

     

     

     

    Sur la ligne  exacte, entre clair-obscur,

    A l'heure immédiate, du passé futur,

    Je marche dans une ville inconnue

    Surveillé par personne.

     

    A cette heure précise, souffle le désir,

    Ne me dites rien, encore, laissez le venir

    Je marche dans une ville inconnue surveillé par personne,

    Je file la beauté disparue et son  pas qui résonne.

     

    J'ai voyagé si loin pour me voir en dedans, gagner du temps,

    Pourrais-je encore partir sans penser à m'enfuir, m'anéantir

    Danser avec ma mort sur une place vide,

    Et donner au plaisir le parfum du suicide .

     

    Alors ne pleurez plus madones,

    Je n'attends pas qu'on me pardonne.

     

    Le soleil éclate entre rouge et noir,

    Pour le dernier acte, au bord du trottoir,

    Je marche dans une ville inconnue surveillé par personne,

    Le soir passé la nuit tendue, quelque chose déconne,

     

    Cassure immédiate, entre clair obscur,

    Sur la ligne exacte de ma déchirure,

    Entre chien et loup, le premier impact,

    Ne me dites rien encore, laissez les se battre,

    Se battre dans une ville inconnue surveillé par personne,

    Passé la limite absolue, la police abandonne.

    Je suis allé très  loin pour me voir en dedans, gagner du temps,

    Pourrais-je encore partir sans penser à m'enfuir, m'anéantir,

    Danser avec ma mort sur une place vide,

    Et donner au plaisir le parfum du suicide.

     

    Alors ne pleurez plus, madones,

    Je n'attends pas qu'on me pardonne.

     

    Surtout ne pleurez pas, madones,

    Je n'attends plus qu'on me pardonne.

     

    Je marche dans une ville inconnue surveille par personne.

    Je lis sur l'asphalte des rues le secret des madones,

    Un soir et quelques heures encore à tirer sur l'exil,

    Filer la beauté disparue qui ne tient qu'à un fil,

    Le dernier soir, la dernière nuit, pour savoir qu'elle existe

     

    Et donner à l'ange déchu le goût du sacrifice..


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    J’accuse

    Cette folle démence du progrès

    Qui  ne cesse pas  de tout saccager

    Nos plaines immenses

    Nos chères contrées

    Qui troque la vertu de ce respect

    Dû à notre terre

    Sans vergogne, exploite une monnaie

    Qui dégrade, pourrit et altère

    Toutes activités humaines

    Vouloir toujours sans trêve, la primeur

    Gommer sans frein, les solides valeurs

    Comme la religion

    Au profit de serviles capitaux

    Versés à des hommes, perchés très haut

    Que deviennent bravoure et bonté

    Face à la trame de l'absurdité

    Plus de scrupules, plus d'intégrité

    Un imbroglio de turpitudes

    Pas de nostalgie

    Pas de tristesse

    Lourde réalité que ce dessein

    J'ai foi en la sagesse du destin

    Lui, seul sait accomplir des prouesses

    Je ne parviens plus

    A traduire la puissance des liens

    Noués aujourd'hui et surtout demain

    A l'origine de mes racines

    Que mes branches  acheminent

    Humblement en mémoire de mes parents

    Que j'imagine le plus souvent

    Heureux nomades sur le fil du temps

    Ils continuent et sèment à tout vent

    Nos églises portaient fièrement leurs clochers

    Visibles de chaque pré

    Qu’en est-il maintenant, les églises remplacés par des mosquées

    Nos parents s’arrêtaient à l’Angélus

    Pour prier pour les récoltes et nourrir leurs vénus

    Nous sommes des paysans d’antan

    Aux mains liés par l’argent

     Les paysans  de maintenant sont devenus financiers

    Sans Dieu, sans foi, ni loi, obnubilés par la puissance

     

     


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    Je suis seule

     

    Cette mer immonde,

     

    M’a engloutie

     

    Le temps d'un soupir, j’appelle à l’aide

     

    La terre

     

    A l’horizon, mauvais augure

     

    Une danse de feu

     

    Dans  un ciel en pleurs

     

    Fait écho aux sirènes qui m'invitent

     

    Sur des chapelets d'écume

     

    Impossible d'arrêter cette détresse

     

    La profondeur du silence m'oppresse

     

    La mélopée des sirènes est triste

     

    Je suis envoutée par les danses folles

     

    De sinistres arabesques

     

    Je dépose mon sort

     

    Sur le clavier de la Providence

     

    Dans le firmament  soudain

     

    Un joyeux séraphin

     

    Effleure mes yeux,

     

    Caresse ma joue

     

    Puis m'enlaçant de ses ailes magiques

     

    Il but mes larmes en murmurant

     

    Rejoins le royaume de ta vie,

     

    Sois heureuse, soit confiante!!

     

    Sois sereine, sois libre,

     

    Envoles toi !!! Je veille sur toi

     

     


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      Les déesses et les dieux...  

    M’ont  donné à choisir entre deux chemins

    Un  pour la gaieté

      Un  pour les regrets  

    L'un aussi doux que l’amour  

    L'autre souhait d'un retour en arrière.

    L'un sera doute et misère,

    L'autre clarté sans hiver. 

    Comment  choisir le bon chemin ?

    Comment ne pas se tromper ?

    Quel sera mon destin ?

    Impossible de dire

    Mais il me  faut bien le choisir,

    Ce  chemin...... 

    Et il me  faut  partir................

     

     


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    DOUCE SOLITUDE........................

     

    J’écoute ma voix intérieure

    Celle que j'avais oubliée

    J'accueille ces quelques moments

    Pour ouvrir les portes de ma liberté

    Le temps semble s'arrêter

    Je suis seule chez moi

    Je regarde par la fenêtre

    Je réalise que je ne voudrais surtout pas

    Qu'on m'enlève ce temps à moi

    J'ai la tête pleine d'idées

    Je prends conscience

    Que ma vie est remplie de belles expériences

    Je ne vois plus les jours  seule, comme des défis

    Mais plutôt une occasion d’apprécier la vie

    Parfois la  panique .....

    Soudain j’ai envie d'être avec quelqu'un

    Malgré cela je décide de rester seule

    J'apprends à m'apprivoiser en ces temps esseulés

    Du silence que la vie m'a confié

    Je renaîtrai  mieux armée pour cette société

     


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    LE TEMPS....................

     

    Est trop lent pour  les personnes qui attendent

    Trop long pour les personnes qui sont malheureuses

    Trop court pour les personnes qui sont heureuses

    Mais pour les personnes qui aiment

    Le temps est éternel.....................

     


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    ne jamais se fier aux apparences... 

    j'ai déjà publié cette histoire l'an dernier j'ai pensé que cela serait une bonne chose de la re publier 

      

      

    Une femme de peau blanche venait de terminer ses courses. 

    Au comptoir du self, elle acheta un bol de soupe, alla s’installer à une table, y posa son plateau et s’aperçut qu’elle avait oublié de prendre une cuillère.

     

    Elle repartit aussitôt en direction du comptoir.

     

    Revenant à sa place une minute plus tard, elle trouve un homme de 

    peau noire installé devant le bol, trempant sa cuillère dans la soupe. 

     

    "Quel sans-gêne !, pense-t-elle. Mais, il n’a pas l’air méchant… Ne 

    le brusquons pas !"

     

    "Vous permettez," lui dit-elle en tirant la soupe de son côté. 

     

    Son interlocuteur ne répond que par un large sourire 

     

    Elle commence à manger. 

      

    L’homme Noir retire un peu le bol vers lui et le laisse au milieu de la table. 

     

    A son tour, il plonge sa cuillère et mange, mais avec tant d’amabilité dans le geste et le regard qu’elle le laisse faire, désarmée. 

     

    Ils mangent à tour de rôle. 

     

    Elle est décontenancée, son indignation a fait place à la surprise, elle se sent même un peu complice. 


    La soupe terminée, l’homme Noir se lève, lui fait signe de ne pas bouger, et revient avec une abondante portion de frites qu’il pose au milieu de la table, l’invite à se servir.
     

     

    Elle accepte et ils partagent les frites. 

     

    Puis il se lève pour prendre congé avec un ample salut de la tête et prononce l’un de ses premiers mots : "merci !"

     

    Elle reste un moment pensive et songe à s’en aller. 


    Elle cherche son sac à mains, qu’elle a accroché au dossier de la chaise.
     

     

    Plus de sac ! Mais alors, cet homme noir n’était qu’un voleur ? 


    Elle s’apprête à demander qu’on le poursuive, lorsque ses yeux tombent sur un bol de soupe intact et froid, posé sur une table voisine, devant la chaise où est accroché son sac.
     


    Il manquait une cuillère sur le plateau…
     

     

     

     

    quelles sont vos conclusions ??

     

     

     


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    C’est s’aimer bien peu

    Que de haïr quelqu’un

    Mais c’est haïr tout le monde

    Que de n’aimer que soi

     

    Proverbe chinois

     


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